

Départ pour le Parc National du
Chitwan. Gare routière de Pokhara, dernière vision sur le magnifique massif des Annapurnas.
Découverte de notre bus, extérieur d’un superbe rose un peu délavé et

intérieur entièrement décoré dans un style Indo-rococco-bolliwoodien
absolument inimitable. Ok c’est beau très beau même mais est-ce qu’il va tenir le coup ? Nous sommes mauvaises langues et notre voyage aller s’est parfaitement déroulé : arrivée à l’heure, ici on ne résonne pas en Km mais en heure de route.
170 km et 6 heures. Notre chauffeur avait un coup de volant très délicat et son crieur (le voltigeur qui reste à la porte pour faire monter des clients en route et jeter les bagages sur le toit) était très efficace. Trop peut-être au regard du nombre de personnes dans et sur
le toit du bus au bout de quelque Km. Et moi qui pensais que la sardine était une spécialité bretonne !
Le retour, 3 jours après vers Katmandou, est beaucoup plus chaotique : départ en camionnette hors d’âge de l’Hôtel à 8 heures. Au bout de 30 mn de piste, les freins nous lâchent (en montée
heureusement !). Attente au bord de la route, nous faisons l’animation du
village. Un autre bus finalement nous emmène au point de rendez-vous. Nous y arrivons avec 1 heure de retard, à 10h30 soit 2h30 pour faire une quinzaine de Km.
Après une petite demi-heure d’attente nous prenons enfin un autre bus pour Katmandou. Il est très semblable à celui de l’aller côté déco, avec quelques options gratuites supplémentaires…
1) la musique, népalo-indienne, entêtante… nous sommes parfaitement placés à côté de l’unique haut parleur du bus, qui sature affreusement pour couvrir le bruit du moteur diesel omniprésent à l’intérieur de l’habitacle. Nous passons par plusieurs phases : sympa cette musique c’est gai, entrainant à, est-ce possible de baisser le son… à, ça commence à faire vraiment chier cette musique de m…. pour finir dans un état de parfaite résignation (la méditation avec les moines bouddhistes a dû nous aider)
2) le trampoline : nous sommes derrière l’essieu arrière et chaque bosse (la route est défoncée et les amortisseurs sont inexistants) est l’occasion pour nous de réaliser des figures inédites (Elise remporte haut la main le concours avec un double salto, triple vrille avec réception sur la tête !)
3) notre chauffeur, le Schumi népalais de la course de côte en herbe (je ne suis pas certain qu‘il ait 18 ans ,voire même 16, un espoir), moins délicat dans ses coups de volant mais offrant tellement plus de sensations. Au retour, contrairement à l’aller, nous sommes côté précipice et les dérapages de notre Fangio local font blêmir Soph qui est côté fenêtre, côté vide, côté qui fait peur quoi …
Bref malgré une première et deuxième vitesse qui refuse de passer sur la fin du parcours (même plus peur !) nous aurons mis près de 10 heures pour faire moins de 200 km. Pendant toutes ces heures, il nous aura été impossible de faire l’école aux filles, de dormir, d’écouter un ipod et même à certains moments de communiquer entre nous. Nous avons croisé de nombreux accidents (car renversé, choc frontal entre un bus et une camionnette, voiture partie dans le décor et miraculeusement arrêtée dans le vide par un arbre, une bonne centaine de mètres au-dessus de la rivière).
Nous arrivons à destination fatigués, contents d’être arrivés, avec le souvenir de l’ensemble des fous rire des filles qui ont rythmé ce parcours !