mercredi 31 mars 2010

Le mythique W !


Depuis plusieurs semaines on entendait parler en long et en large du W du Parc Torres del Paine, réputé pour ses paysages grandioses et ses randonnées magnifiques. Le parc est à 2h de route de Puerto Natales, on traverse des étendues immenses sans une maison en vue avant d’arriver devant des montagnes majestueuses qui dominent les plaines de leurs sommets enneigés… c’est là où on va marcher pendant 5 jours, un terrain de jeux impressionnant !
Les baroudeurs au départ de ce « W » nous regardent du coin de l’œil avec nos 3 enfants et leurs affaires élimées et nos sacs pas vraiment de montagne… il faut dire qu’ils sont tous habillés de neuf, prêts à affronter les conditions les plus rudes pour le challenge de leur vie !!! On se dit que cette expédition est peut-être plus dure que ce qu’on imagine, mais bon, toujours positifs (certains penseront inconscients) on part avec un moral au beau fixe affronter la montée vers le Glacier Grey. Et là, non seulement le temps est doux, la pente est facile (seul hic, des rafales de vent qui vont jusqu‘à renverser un randonneur sous nos yeux), et au bout de 3h de marche on commence à s’exclamer (les filles chantant Fort Boyard à tue-tête !) devant la beauté du glacier qui s’étend devant nous, des km de glace, des iceberg bleus ou translucides qui se détachent et flottent, un paysage de fou qu’on vous laisse découvrir sur les photos.
Aidés par un temps magnifique, on a utilisé des superlatifs devant tout ce qu’on a vu, des Cuernos, montagne de granit et de roche sédimentaire, aux Torres, 3 tours surplombant un petit lac, en passant par les glaciers tous plus impressionnants les uns que les autres… 80 km de marche sur 5 jours dans un parc extraordinaire, l’un des plus beau souvenir de notre voyage.
Ces marches ont été aussi l’occasion de super rencontres, dans les refuges et sur les différents sentiers où on se croise en permanence. Un gros coucou à Mohamed, Benoît, Laure, Adeline, Julien & Jessica, Matt sans oublier l‘équipe des guides du refuge Grey… avec qui on a partagé soirées et/ou pauses dans les montées !
Pour finir un gros BRAVO aux filles qui ont marché avec une facilité déconcertante, sous le regard admiratif (parfois dégouté..) des randonneurs essoufflés, toujours avec un sourire, une énergie et un enthousiasme communicatif …

On a failli perdre…

Dans la série des ratés qui se terminent bien, en voilà deux nouveaux à la liste.
Au démarrage du 5ème et dernier jour de trek dans le parc Torres del Paine, on s’aperçoit qu’on a paumé l’appareil photo…. grrrrr pour une fois évidemment la carte mémoire est pleine, on n’a pas transféré les photos sur le PC resté à Puerto Natales… grrrr on ne sait pas quand on pourra en racheter un dans ces villes perdues de Patagonie… grrrrr depuis 4 jours on traverse parmi les plus beaux paysages depuis notre départ, grrrr et regrrrrr. Après une heure de recherche dans le refuge, on démarre notre trek du jour, la mort dans l’âme, avec le petit espoir de retrouver notre petit compact dans le van qui nous a transféré depuis Luna Amarga. Sur le chemin vers les Torres, Soph pointe le doigt sur une navette blanche garée prés d’une Hosteria, Romane la reconnait à son pare-brise cassé et Clémence fonce sur la 4ème rangée de siège que nous occupions le soir précédent. Miracle, l’appareil est là, intact… Ouf, Youpi, Tralala, tout est bien qui se finit bien, et vous pourrez voir cette série de photos des paysages qui nous ont enchantés ces 5 derniers jours !
Le soir, transfert verts Puerto Natales avec une arrivée de nuit vers 22h. Clémence est endormie (on peut la comprendre vu l’énergie qu’elle a démontrée tout au long des marches), on la réveille en douceur, elle remet son manteau et commence à nous suivre. On descend du bus pour aller récupérer nos sacs, dernier petit salut au chauffeur et chao à Mohamed avec qui nous marchons depuis presque 5 jours. Le bus redémarre. « Soph, elle est où Clémence ? » ?!?!? STOOOOP ! Sprint derrière le bus, notre courageuse marcheuse s’est rendormie deux rangées de siège plus loin, on la récupère une nouvelle fois, sous les yeux d’un chauffeur d’abord médusé, puis hilare !

mercredi 24 mars 2010

Benvenudo al barrio latino !

On a bien profité de nos derniers moments de chaleur avant la Patagonie en flânant dans les rues de la capitale chilienne puis de Valparaiso, sous un grand soleil de début d’automne. On s’attendait à voir Santiago sous les décombres, les magasins plus ou moins fermés mais rien de tout cela, peu de dégâts apparents, la ville continue à tourner dans la bonne humeur. Impossible de dire qu’elle a été touchée par un tremblement de terre quelques jours plus tôt. Certains bâtiments sont fissurés, les gravats sont déjà évacués et la plupart des sites sont ouverts au public. L’aéroport fonctionne parfaitement, les vols n’ont pas de retard, même si les départs ont lieu sous des tentes provisoires. Seule la présence des peintres ponçant les murs des couloirs de notre hôtel à 08h du matin nous rappelle la catastrophe !

C’est un grand soulagement pour nous, petits français à l’esprit latin, de revenir dans un pays où on peut traverser en dehors des clous sans attendre qu’un petit bonhomme clignotant vous donne l‘autorisation, même sans une voiture en vue ! Depuis Singapour on vit à l’anglo-saxonne où la Règle est très présente et régit chacun de nos pas… Quel bonheur aussi de retrouver la convivialité latine : des terrasses de café bondées, des gens bruyants, et des restaurants encore ouverts après 20h… seul inconvénient, notre club des 5 n’a pas toujours été le bienvenu dans les chaudes nuits chiliennes, et on s’est vu refusé de plusieurs restaurants le soir avec les filles : les fumeurs sont encore prioritaires sur les familles !

dimanche 21 mars 2010

Bonne fête Clémence !


Clémence découvre la chambre que la LAN nous offre suite à l‘annulation de notre vol pour Santiago. La chambre des filles pour une fois comporte 3 lits dont un king size.

« Ouah je vais prendre le grand lit, comme ça je vais pouvoir écarter les jambes et faire l’étoile de mer !»

jeudi 18 mars 2010

El Cavallero !

Depuis le départ Elise rêvait de faire du cheval sur l’île de Pâques. Il faut dire qu’on rencontre des chevaux à peu près partout sur l’île et que Hanga Roa doit être une des dernières villes au monde où l’on vient à cheval, pour travailler, boire un coup ou même se rendre à l’école. Bref après 5 jours sur place elle n’y tenait plus, et je me suis donc dévoué pour l’accompagner (vous connaissez l’amour de Soph pour nos amis les bêtes…). Nous voilà donc partis en taxi tout d’abord jusqu’à un ranch du bout du monde (2 baraques en tôle et une multitude de chevaux). Accueil entièrement en espagnol (je ne parle pas un mot) pour expliquer que je suis plus près de zéro en équitation que de Zorro ! Notre guide nous attrape deux chevaux au lasso et nous précise que ce sont des chevaux Rapa Nui, pas des chevaux français: « on tient les deux rennes fermement dans la main droite qu’on tire à droite ou à gauche selon et on fait un bruit de succion avec la bouche pour les faire avancer « (jamais je n‘arriverais à reproduire ce bruit tout au long du parcours…). Pour moi pas de dépaysement ma seule expérience se résumant aux films de cow-boy, pour Elise c’est assez différent de ce qu’elle appris au manège. Nous voilà donc partis, sans prise en main particulière de nos deux chevaux Iva et Ape et sans bombe, pour l’ascension du plus haut sommet de l’île, une balade de 3 heures. Au bout de 2 minutes à peine, nous essuyons un premier refus qui manque de me désarçonner, nos deux montures ayant eu peur d’un jeune poulain allongé le long du chemin ! Le reste de la balade se fera un peu au pas, beaucoup au trot (aie) et même au galop ! Mon premier galop je m’en souviendrai, je n’ai pas réellement compris ce qui m’arrivait, agrippé à la crinière de ma brave Iva, regardant défiler à toute vitesse les pierres de lave qui composent la majorité des chemins empruntés. Sur la petite dizaine de galops que nous avons faits, un seul m’aura réellement fait toucher du doigt l’harmonie qui peut exister entre le cavalier et le cheval, magique.
Au bout de ces 3 heures, vrai sentiment de plénitude d’avoir profité de ces magnifiques paysages, seuls, sur le dos du meilleur ami de l’homme et vrai soulagement aussi d’être rentrés sains et saufs à l’écurie.
Sain, il faut le dire vite, j’écris ce texte le lendemain matin de notre équipée sauvage, et j‘ai tellement mal partout que je me demande si c’est bien moi qui suis monté sur le dos du cheval ou si c’est le contraire !

Isla di Pascua : impressions de bout du monde

Arrivée sur l’île de Pâques jeudi dernier, en pleine alerte Tsunami suite à un nouveau séisme au Chili. Ca met dans l’ambiance… Mais bon, rassurez-vous, l’île n’a pas été touchée, et c’est tant mieux vu sa beauté. On s’émerveille jour après jour, et comme tout le monde on cherche à comprendre pourquoi et comment ces statues ont été érigées… et on n’a toujours pas résolu l’énigme !

Entourés par le Pacifique, sur une île de 27km sur 12km, avec des paysages et des statues uniques, on a une vraie impression de bout du monde. Encore une fois on est complètement dépaysés, prêts à découvrir un nouveau continent qui nous attire depuis longtemps. Pour le moment, nos impressions de l’Amérique du Sud à travers l’île de Pâques se résume aux faits suivants : on est définitivement nul en espagnol mais la gentillesse de nos hôtes comblent nos lacunes, le Chili est un pays développé donc cher, et les chiliennes sont vraiment belles !

Océanie c'est fini ...

Comme à chaque fois il nous est difficile de quitter un continent qui nous a autant émerveillés. On retiendra essentiellement l'extraordinaire faune d'Australie et la beauté et la diversité des paysages néo-zélandais.
En même temps nous sommes super excités de découvrir un nouveau continent sur lequel nous n'avons jamais mis le pied, l'Amérique du Sud, en commençant par la divine Rapa Nui (île de Pâques).
Avant d'attaquer cette troisième et dernière partie du voyage, les résultats du traditionnel sondage : la Thaïlande ressort comme destination rêvée pour 38% d'entre-vous, nous ne sommes pas surpris vous n'êtes pas difficiles !!!
Plus étonnant, et cela nous plaisir, le Laos, notre coup de coeur de l'Asie, suit de très près et est deuxième.

jeudi 11 mars 2010

L'eau, la terre, le feu


Dans la série terre en condensé, voici les dernières merveilles de la nature rencontrées en Nouvelle Zélande : les volcans.
En plus on a eu le plaisir de partager les beautés volcaniques de la région de Taupo et Rotorua avec Wilfried, routard travaillant à Genève, avec qui nous avons cheminé ces 3 derniers jours. Salute Wilfried !
On en a pris plein les yeux, plein le nez et aussi plein les jambes tout du long des 19 km du Tongariro Alpine Crossing, avec ses paysages lunaires, les couleurs irréelles de ses lacs et cratères, et ses nuages de gaz aux odeurs soufrées, une des plus belles randonnées du voyage. En prime, une belle récompense à l‘arrivée au motel, un incroyable « private spa », jacuzzi extérieur sur la terrasse de la chambre. L’eau est pompée à 40m sous terre, et sort naturellement entre 70 et 80°. Détente assurée pour les petites jambes courageuses de nos globe trotteuses !
Le Parc de Wai-O-Tapu près de Rotorua nous a permis ensuite de découvrir, toujours en condensé, les bizarreries de l’activité volcanique : cratères et grottes en tout genre, geysers, lacs de boue bouillonnante, piscines d’eau chaude ou froide aux couleurs hallucinantes, fumerolles, paysages désertiques recouverts de silice… que de merveilles. En plus, au retour sur le parking, Soph nous a proposé une activité inédite (non incluse dans le catalogue quasi illimité des activités de fou-dingue Néo Z) : la recherche de clé de voiture perdue à l’endroit le plus reculé du parc… ouf, tout s’est bien terminé grâce à l’honnêteté de nos amis kiwi, avec une bonne rigolade en prime.
Après 2700 km parcourus sur l‘île Sud en camping-car et 1500 km sur l’île Nord, il est temps de quitter ces îles merveilleuses pour rejoindre l’île mystérieuse. Cap sur l’île de Pâques…

dimanche 7 mars 2010

Brève sur Clémence




Quand Clémence se tait, ça s'entend... !

Romane

vendredi 5 mars 2010

On finit l'île Sud en beauté par l'Abel Tasman

Avec le recul, 2 semaines sur l'île Sud, c'est beaucoup trop court, on aurait pu prévoir le double ! Or, la date butoir pour rendre le camping-car à Christchurch arrivant, il a fallu couper par le centre du pays (Arthur's pass) pour rendre notre tracteur et récupérer une voiture de location pour filer vers le Nord. A force d'entendre parler du parc national d'Abel Tasman par les voyageurs rencontrés en route, on a décidé en effet de raccourcir la visite de Christchurch (où de toute façon, comme dans toutes leurs villes, il n'y a pas grand chose à voir!) pour aller profiter des belles plages du parc au Nord de l'île Sud (à votre atlas, ça devient compliqué !!). Et malgré les quelques 400km avalés en fin de journée, on ne regrette pas notre détour vers Abel Tasman où on a retrouvé les beautés de la Corse (il ne leur manque que le Lonzo !), des étendues de sable blanc et eau turquoise, décidément que la nature est belle dans ce pays !
Arrivée ce soir à Wellington, sur l'île Nord, à première vue plus habitée et industrialisée que le Sud, il faut dire que 3/4 des néo-zélandais (3 millions) habitent cette partie du pays !